lundi 8 avril 2019

VERNISSAGE DU 26 AVRIL, 18 H 30, "Peintres de la réalité poétique", la fidélité créatrice à Matisse et Bonnard

OUVERTURE du musée-château Edgar MELIK
 

                      Vernissage du 26 avril, à 18 h  30

                                                  "Peintres de la réalité poétique"

L'association des Amis du musée Edgar Mélik est heureuse d'annoncer la réouverture du musée après un long hiver.
Exposition du 27 avril au 9 juin. Horaires : jeudi/vendredi de 14h à 18h / samedi/dimanche de 10 h à 12 h et de 14h à 18h.
Le musée de Cabriès contribue ainsi à la redécouverte d'un mouvement pictural à la forte identité après les expositions en 2011 au musée des Beaux-arts de Gaillac (Tarn), puis en 2012 à l'Abbaye de Saint-Claude (Jura, Dossier en ligne) et au musée d'Aix-les-Bains (Savoie), enfin en  2016 au château de Laroquebrou (Cantal).

Vous pouvez lire ci-dessous un article paru dans Le Point (4 août 2011, en ligne)

Les peintres de la "Réalité poétique" réhabilités à Gaillac
"Les peintres de la "Réalité poétique" (milieu du XXe siècle), un groupe d'amis également appelés "peintres du bonheur", sortent de l'oubli où ils étaient plongés depuis un demi-siècle à l'occasion d'une exposition au Musée des Beaux-Arts de Gaillac (Tarn).
Jusqu'au 19 septembre, une cinquantaine de toiles rendent hommage à ces huit artistes - Maurice Brianchon, Christian Caillard, Jules Cavaillès, Raymond Legueult, Roger Limouse, Roland Oudot, André Planson et le Russe Kostia Terechkovitch -, qui ont eu leur heure de gloire en France de la fin des années 1930 au milieu des années 1960, avant de tomber dans l'anonymat.
Les tableaux, présentés autour de trois thèmes - paysages, natures mortes, femmes -, montrent curieusement des genres et techniques de peinture très différents d'un peintre à l'autre. En fait, note le présentateur de l'exposition, Julien Pélissier, il ne s'agissait pas d'une "école" comme les Impressionnistes, mais d'un "groupe de copains" dont certains ont partagé le même atelier.
Ainsi, à la lumineuse "Table au bouquet de roses blanches" de Cavaillès, répond une sombre "Nature morte aux fruits sur la table de jardin" de Terechkovitch, le style simple et sobre d'Oudot s'oppose à la confusion des toiles de Legueult, les "Femmes d'Afrique du Nord" de Limouse, peintent par gros à-plats, contrastent avec la jeune fille, toute en finesse, du "Nu de dos, au khol", de Caillard.
Réunis en groupe "informel, ils ont peint avec une touche personnelle, et non pas enfermés dans un carcan imposé par un manifeste", souligne Julien Pélissier.
La dénomination de "peintres de la Réalité poétique" leur a été donnée en 1949 par une journaliste de la presse féminine, Gisèle d'Assailly, qui avait remarqué leur goût pour la couleur et une figuration poétique, explique dans le catalogue de l'exposition Luce Barlangue, professeur d'art contemporain à l'université Toulouse-Le-Mirail.
Les oeuvres, provenant pour la plupart de collections privées, permettent de retrouver au fil de l'exposition les influences auxquelles étaient soumis les peintres du groupe - Cézanne, Matisse, Van Gogh... - et de découvrir les voyages qu'ils ont entrepris dans leur carrière: Bali pour Caillard, Grèce pour Oudot, Maroc pour Limouse, Espagne pour Legueult..."

Couverture du livre édité en 2011 par les Editions GRAND SUD

"En 1949, paraissait l’ouvrage de Gisèle d’Assailly : Avec les peintres de la Réalité poétique, baptisant ainsi un groupe informel d’amis peintres liés par une certaine forme d’expression artistique. Ces huit peintres, dont l’amitié pour certains remontait aux années trente, furent de brillants représentants de l’art français de cette période et leur production fut très tôt reconnue, bénéficiant de prix artistiques prestigieux et de nombreuses commandes publiques. Partageant souvent les mêmes ateliers, leur amitié, leur amour de l’art et de la vie, leurs toiles témoignent d’une passion pour la couleur et font référence à un monde sensible traduit par une figuration toute poétique. Même si ce courant semble être passé au second plan de l’actualité artistique dans la seconde moitié du XXe siècle, il n’en demeure pas moins un témoignage important du goût artistique de cette même période. Goût qui, tant à l’aune des expositions qu’à celui du monde de l’art, n’a jamais faibli." (Texte 4° de couverture)
Pierre Bonnard et Jules Cavaillès (1901-1977, voir le site de la ville de Carmaux)
Jules Cavaillès, peintre de la réalité poétique, Gaillac, 2008

1949, Gisèle d'Assailly Couverture du livre



Raymond Legueult, Le bilboquet (1937), site en ligne Le Progrès, 2012


Extrait du quotidien Le Progrès, 2008 (en ligne) :

"C’est une belle façon de valoriser une collection. Le musée de l’Abbaye s’est associé aux musées de Gaillac et Aix-les-Bains pour mettre en lumière un courant oublié, constitué de façon informelle par un groupe d’amis, liés par une forme d’expression poétique.
Les œuvres de quatre d’entre eux - Brianchon, Legueult, Limouse, Oudot - figurent dans le fonds du musée sanclaudien. Ce qui donne à cette exposition temporaire une nouvelle porte d’entrée à la donation de Guy Bardone et René Genis.

Maurice Brianchon (1899-1979) Il fut fortement influencé par Bonnard, Manet, mais aussi par ses voyages - Algérie, Espagne -, par le music-hall, la danse… Brianchon fut notamment décorateur de théâtre, entre-autres à l’Opéra de Paris. Professeur à l’école Estienne, chef d’atelier aux Beaux Arts de Paris, il peignit des paysages, mais aussi des scènes d’intérieur et des nus marqués par une féminité frivole.

Raymond Legueult (1898-1971) Il partagea l’atelier de Brianchon, et comme lui, travailla aux décors de l’Opéra de Paris. Professeur à l’école des arts décoratifs, puis à l’école nationale des beaux arts, il laissa une œuvre subtile et colorée, où se mêlent figures, natures mortes et grands paysages.

Roger Limouse (1894-1990) Né en Algérie, formé à la peinture à Paris, son œuvre s’est nourrie de ses nombreux voyages (Norvège, Hollande, Madagascar, Italie, Maroc, Espagne). Il en ramena des natures mortes, « des scènes de marché, aux couleurs violentes ».

Roland Oudot (1897-1981) Décorateur de théâtre pour les ballets russes et la Comédie française, sa peinture fut très influencée par Cézanne et Bonnard, avant d’affirmer son propre style : des natures mortes et des paysages « souvent dominés par un caractère désolé, statique et emprunt de solitude ».

Christian Caillard (1899-1985) Fasciné par Cézanne, il s’est imposé par son goût des effets de lumière, des éclats de couleur.

Jules Cavaillès (1901-1977) Dessinateur, il partagea l’atelier de Limouse à son arrivée à Paris. Il s’intéressa aux recherche de Braque et de Matisse, aux travaux de Bonnard et Renoir. « Peintre d’atmosphère et des temps heureux », il réalise essentiellement des paysages, des natures mortes, des scènes d’intérieur.

André Planson (1898-1981) Il décora le Palais Chaillot en 1937. Proche de l’univers de Courbet, « sa peinture est robuste, pleine de bonhomie, aux couleurs éclatantes ». Il peint de nombreux paysages, des nus, des portraits, des scènes de théâtre et de danse…

Constantin Terechkovitch (1902-1978) Originaire de Moscou, « Kostia » a la palette éclatante et gaie, entre le fauvisme et le lyrisme de Van Gogh. Il peint le music-hall, les guinguettes, les bords de rivière."  

 

                                                           Association des Amis du musée Edgar Mélik


 



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