dimanche 10 février 2013

Mélik et les portraits : peintures

Il est difficile, dans une oeuvre où domine la fantasmagorie et dans laquelle le souci de la réalité n'est pas une priorité, de distinguer la part de l'autoportrait de celle du simple portrait. Certains tableaux sont donnés comme des autoportraits de Mélik plus par analogie morphologique que par la validité d'un témoignage émanant de l'artiste lui-même.
On connaît cet autoportrait de Mélik figurant sur la fresque centrale de la chapelle du château de Cabriès. Mélik s'y est représenté entouré d'ami(e)s tandis que sur les parois latérales sont figurés enfer et paradis. C'est pour Mélik une période de plénitude, largement suggérée par l'air débonnaire du personnage central.
Ce dernier autoportrait est particulièrement troublant. On y voit apparaître le peintre, le visage comme effaré par un spectacle qui nous échappe : peut-être sa cheminée, dont les flammes sont clairement représentées dans la partie inférieure du tableau. Troublante prémonition, lorsqu'on sait que Mélik mourut brûlé dans sa cheminée...
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2 commentaires:

  1. Anonyme20 février 2013 à 01:39

    Ce portrait est effectivement troublant. Il semble bien le témoignage de l'artiste. Peut-on le rapprocher de van Gogh dont Mélik se sentait proche? Il s'agirait alors d'un portrait symboliste, au sens où le signe peint est le symbole d'une Idée(le symbolisme que Albert Aurier voit en van Gogh dès 1890). Sur le plan formel, c'est aussi la simplification et l'intensité des couleurs et des formes. Mais alors comment comprendre la danse des "flammèches", rouges sur le cou et blanches sur le ciel?
    Est-ce que la peinture de Mélik pourrait trouver un sens de plus avec le Symbolisme?
    Olivier

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  2. Association des amis du musée Mélik22 février 2013 à 05:17

    Nul doute qu'il y ait du "symbolisme" dans l'oeuvre de Mélik. Je me souviens que Stamboulian m'avait un jour montré un film super 8 qu'il avait tourné sur Mélik : au développement, il s'était passé un truc bizarre : les images du peintre se superposaient à celles de son feu de cheminée : le film était gâché et en même temps prenait une autre dimension quand Mélik mourut quelques années plus tard de la façon que l'on connaît.

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