Vernissage du 26 avril, à 18 h 30
"Peintres de la réalité poétique"
L'association des Amis du musée Edgar Mélik est heureuse
d'annoncer la réouverture du musée après un long hiver.
Exposition du 27 avril
au 9 juin. Horaires : jeudi/vendredi de 14h à 18h / samedi/dimanche de 10 h à 12 h et de 14h à 18h.
Le musée de Cabriès contribue ainsi à la redécouverte d'un
mouvement pictural à la forte identité après les expositions en 2011 au musée
des Beaux-arts de Gaillac (Tarn), puis en 2012 à l'Abbaye de Saint-Claude (Jura,
Dossier en ligne) et au musée d'Aix-les-Bains (Savoie), enfin en 2016 au château de Laroquebrou (Cantal).
Vous pouvez lire ci-dessous un article paru dans Le Point (4 août 2011, en ligne)
Les peintres de la
"Réalité poétique" réhabilités à Gaillac
"Les peintres de la "Réalité poétique"
(milieu du XXe siècle), un groupe d'amis également appelés "peintres du
bonheur", sortent de l'oubli où ils étaient plongés depuis un demi-siècle
à l'occasion d'une exposition au Musée des Beaux-Arts de Gaillac (Tarn).
Jusqu'au 19 septembre, une
cinquantaine de toiles rendent hommage à ces huit artistes - Maurice Brianchon,
Christian Caillard, Jules Cavaillès, Raymond Legueult, Roger Limouse, Roland
Oudot, André Planson et le Russe Kostia Terechkovitch -, qui ont eu leur heure
de gloire en France
de la fin des années 1930 au milieu des années 1960, avant de tomber dans
l'anonymat.
Les tableaux, présentés autour de
trois thèmes - paysages, natures mortes, femmes -, montrent curieusement des
genres et techniques de peinture très différents d'un peintre à l'autre. En
fait, note le présentateur de l'exposition, Julien Pélissier, il ne s'agissait
pas d'une "école" comme les Impressionnistes, mais d'un "groupe
de copains" dont certains ont partagé le même atelier.
Ainsi, à la lumineuse "Table au
bouquet de roses blanches" de Cavaillès, répond une sombre "Nature
morte aux fruits sur la table de jardin" de Terechkovitch, le style simple
et sobre d'Oudot s'oppose à la confusion des toiles de Legueult, les
"Femmes d'Afrique du Nord" de Limouse, peintent par gros à-plats,
contrastent avec la jeune fille, toute en finesse, du "Nu de dos, au
khol", de Caillard.
Réunis en groupe "informel, ils
ont peint avec une touche personnelle, et non pas enfermés dans un carcan
imposé par un manifeste", souligne Julien Pélissier.
La dénomination de "peintres de
la Réalité poétique" leur a été donnée en 1949 par une journaliste de la
presse féminine, Gisèle d'Assailly, qui avait remarqué leur goût pour la
couleur et une figuration poétique, explique dans le catalogue de l'exposition
Luce Barlangue, professeur d'art contemporain à l'université
Toulouse-Le-Mirail.
Les oeuvres, provenant pour la
plupart de collections privées, permettent de retrouver au fil de l'exposition
les influences auxquelles étaient soumis les peintres du groupe - Cézanne, Matisse, Van Gogh... - et de
découvrir les voyages qu'ils ont entrepris dans leur carrière: Bali pour
Caillard, Grèce pour Oudot, Maroc pour Limouse,
Espagne pour Legueult..."
Couverture du livre édité en 2011 par les Editions GRAND SUD |
"En 1949,
paraissait l’ouvrage de Gisèle d’Assailly : Avec les peintres de la Réalité
poétique, baptisant ainsi un groupe informel d’amis peintres liés par une
certaine forme d’expression artistique. Ces huit peintres, dont l’amitié pour
certains remontait aux années trente, furent de brillants représentants de
l’art français de cette période et leur production fut très tôt reconnue,
bénéficiant de prix artistiques prestigieux et de nombreuses commandes
publiques. Partageant souvent les mêmes ateliers, leur amitié, leur amour de
l’art et de la vie, leurs toiles témoignent d’une passion pour la couleur et
font référence à un monde sensible traduit par une figuration toute poétique.
Même si ce courant semble être passé au second plan de l’actualité artistique
dans la seconde moitié du XXe siècle, il n’en demeure pas moins un témoignage
important du goût artistique de cette même période. Goût qui, tant à l’aune des
expositions qu’à celui du monde de l’art, n’a jamais faibli." (Texte 4° de couverture)
Pierre Bonnard et Jules Cavaillès (1901-1977, voir le site de la ville de Carmaux) |
Jules Cavaillès, peintre de la réalité poétique, Gaillac, 2008 |
1949, Gisèle d'Assailly Couverture du livre |
Extrait du quotidien Le Progrès, 2008 (en ligne) :
Les œuvres de quatre d’entre eux - Brianchon, Legueult, Limouse, Oudot - figurent dans le fonds du musée sanclaudien. Ce qui donne à cette exposition temporaire une nouvelle porte d’entrée à la donation de Guy Bardone et René Genis.
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