vendredi 10 août 2018
Edgar Mélik, un surréaliste en Provence ? Jeudi 27 septembre, 18h30
Mélik est né et s'est formé à Paris, dans l'effervescence culturelle des années 1920. Sa vie parisienne reste largement un mystère. En effet, son existence se précise à partir du moment où il écrira régulièrement à ses parents restés à Paris, donc après son départ en 1932, vers Marseille pour l'Extrême-Orient, voyage qui n'aura jamais lieu!
De nombreux indices montrent son intérêt passionné pour le mouvement surréaliste, dès sa jeunesse. Par exemple il est un lecteur des Champs magnétiques de Breton et Soupault, à l'époque où cette écriture automatique est d'une diffusion plus que confidentielle. Il partage avec cette jeunesse en révolte le culte de Rimbaud et de Lautréamont. Étudiant à la Sorbonne, il fréquente la librairie d'Adrienne Monnier, lieu mythique rue de l'Odéon, où se rencontrèrent Aragon et Breton.
En 1950, pour une de ses expositions à Marseille, rue Saint-Ferréol, il compose un poème surréaliste (Ponts coupés). Ce texte commence par épeler les lettres majuscules de MAGIE. Il parle de son état d'esprit très particulier au moment où il crée sa peinture comme d'une "magie douce". On verra que c'est André Breton qui va tout faire pour rapprocher la poésie et l'alchimie, jusqu'à son livre sur L'Art magique en 1957. Dans la prose de Mélik ou au dos d'un de ses tableaux on retrouve, tardivement encore, des expressions typiques d'André Breton, comme "la grande inconscience", ou "les grands aventuriers de l'esprit".
Cette passion littéraire éclaire surtout la peinture de Mélik où le rêve et la réalité ne font plus qu'un, selon le désir poétique de Breton ! "La beauté sera convulsive ou ne sera pas" André Breton, L'Amour fou (1937)
Edgar Mélik, La beauté convulsive, HST, 119 x 84 cm, collection particulière
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