Antoine Serra est né le 6 mars 1908 à La Maddalena, dans
l’île de même nom, en Sardaigne. Il arrive à Marseille avec sa mère et ses
trois soeurs en 1914. La famille est pauvre et le jeune Antoine travaille très
tôt sur les quais phocéens. Fasciné par un artiste qui a posé son chevalet sur
les rives du Vieux-Port, il décide de devenir peintre. À l’âge de 16 ans, il
réussit à être admis à l’école des Beaux-Arts de Marseille où son talent est
rapidement reconnu. Il expose ses premières œuvres en 1928, avec le groupe des
« Jeunes peintres ». Ainsi commence une carrière artistique qui ne se terminera
qu’à sa mort, le 6 mai 1995, dans le petit village de Mouriès au pied des
Alpilles.
Antoine Serra peint d’abord Marseille, ses navires, ses usines et ses ouvriers et expose avec le groupe des « Peintres prolétariens ». Il partage la vie de la bohème artistique qui peuple le quartier du Canal, où il a son atelier, et le fameux café le Péano. Artiste engagé, il participe, en 1936, à la création de la Maison de la culture de Marseille. Pendant la Seconde Guerre mondiale, contraint, à cause de ses activités de résistant, de quitter Marseille, il découvre la Provence intérieure et il s’installe, en 1946, dans la vallée des Baux. Sa palette s’enrichit de paysages provençaux, de travaux agricoles, de scènes et personnages traditionnels. En 1951, la mort de sa mère qu’il adorait suscite en lui un retour de la foi chrétienne et le désir de revenir aux sources. La Sardaigne, où, à partir de 1958, il effectue plusieurs séjours, habite désormais son esprit et son œuvre et modifie peut-être sa vision de la Provence. Mais cet ancrage autour de la Mare Nostrum n’empêche pas quelques incursions loin de la Méditerranée, dont la plus étonnante est sans doute son séjour aux Etats-Unis, en 1981, dont il ramène des toiles et dessins.
Antoine Serra peint d’abord Marseille, ses navires, ses usines et ses ouvriers et expose avec le groupe des « Peintres prolétariens ». Il partage la vie de la bohème artistique qui peuple le quartier du Canal, où il a son atelier, et le fameux café le Péano. Artiste engagé, il participe, en 1936, à la création de la Maison de la culture de Marseille. Pendant la Seconde Guerre mondiale, contraint, à cause de ses activités de résistant, de quitter Marseille, il découvre la Provence intérieure et il s’installe, en 1946, dans la vallée des Baux. Sa palette s’enrichit de paysages provençaux, de travaux agricoles, de scènes et personnages traditionnels. En 1951, la mort de sa mère qu’il adorait suscite en lui un retour de la foi chrétienne et le désir de revenir aux sources. La Sardaigne, où, à partir de 1958, il effectue plusieurs séjours, habite désormais son esprit et son œuvre et modifie peut-être sa vision de la Provence. Mais cet ancrage autour de la Mare Nostrum n’empêche pas quelques incursions loin de la Méditerranée, dont la plus étonnante est sans doute son séjour aux Etats-Unis, en 1981, dont il ramène des toiles et dessins.
Antoine Serra a participé à de nombreuses expositions, en France et en Italie. Parmi celles qui lui ont été consacrées de son vivant, les plus remarquables sont sans doute les deux « Rétrospective Antoine Serra », de décembre 1983-janvier 1984, à la galerie de la Vieille Charité à Marseille et, en mai-juillet 1985, au Musée Paul Valéry à Sète. Après son décès, d’autres expositions lui ont été dédiées, dont deux dans des musées : « Les couleurs de l’engagement, autour d’Antoine Serra, 1920-1950 », Musée d’histoire de Marseille, décembre 2006-avril 2007, et « La Provence de Serra », Musée Jean Aicard, Paulin Bertrand, La Garde (Var), septembre-décembre 2011.
La référence pour l'oeuvre et la vie d'Antoine Serra est ce très beau livre publié en 2016 par Robert Mencherini et Daniel Chol (Ed. Gaussen, 304 pages, 35 €).
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