« Ce qui
suggérait à Lacan de réunir, pour parler du symptôme, le geste et la geste :
comme une immédiateté charnelle (un seul instant) douée de profondeur épique
(une longue histoire) », G. Didi-Huberman, L’image survivante. Histoire de l’art et le temps des fantômes selon
Aby Warburg, Minuit, 2002, p. 306.
Mélik, Rupture, HSC, c. 1955, 63 x 47 cm, collection particulière |
Ce tableau de Mélik est d’abord extraordinaire par l’irradiation de ses couleurs qui juxtaposent le sol et le ciel, puis le contraste violent entre le bleu et le rouge. C’est un tableau sur la nuit et le fantastique. Au premier plan une femme immense, son corps blanc posé sur le sol, nous regarde avec ses yeux bleus et son visage minuscule. Son visage symétrique est divisé par une ombre verte. Ses yeux ont des nuances et des tailles différentes. Nous prend-elle à témoins dans ce drame qui la dépasse ?
A
droite un homme en mouvement s’éloigne d’elle, le dos tourné, le corps
puissant. Il est déjà au loin. Tout dans l’image dégage une énergie électrique.
Entre l’homme et la femme se dresse une masse
informe, pierre ou objet virtuel ? La main gauche de l’homme est
tendue vers l’arrière. Elle est difforme comme si les doigts avaient fondus sous
l’effet de la douleur pour former cette
chair coagulée. Une onde de couleur relie la main et l’objet étrange qui
sépare l’homme de la femme. Et si l’énergie de la douleur affective venait de
prendre l’apparence d’une pierre, d’un arc électrique ?
Mélik
donne à voir une scène fantastique, un drame simple et étrange. Quoi de plus
ordinaire qu’un homme et une femme qui se séparent (le geste). A moins qu’il soit question de l’impossibilité de toute
rencontre (la geste) ? Le bleu sombre du ciel évoque la nuit
intérieure. Devant ce tableau peut-on
parler d’un romantisme surréaliste ?
Les années de formations de Mélik à Paris (1925-1932) coïncident avec une
redécouverte du romantisme allemand sous
l’impulsion d’André Breton. Très différent du courant purement littéraire français il s’agissait
d’une véritable philosophie qui associait le rêve et la poésie (voir Albert
Béguin, L’Âme romantique et le rêve, essai sur le romantisme allemand et la
poésir française, 1938). La quête de l’inconscient devait permettre de
comprendre l’unité de l’homme avec l’univers. Le jeune Mélik avait une bonne connaissance
de la culture et de la langue allemande. Il fit plusieurs séjours linguistiques en Autriche. Il
écrivait et parlait cette langue, en plus de l’anglais qu’il étudia à la
Sorbonne. En 1933 (réédition en 1954) André Breton, toujours curieux d’auteurs
à redécouvrir, publie une préface aux Contes
bizarres d’Achim d’Arnim. « Ce
n’est pas la moindre gloire des romantiques que d’avoir pris conscience du fait
que les vraies possibilités du génie artistique gisent seulement dans les ombres
du cœur. Quiconque, ayant ouvert ce livre, à le considérer dans son éclat sous
tous ses angles aura su y reconnaître une merveilleuse pierre de foudre, tiendra, je pense, à savoir sur le plan
sentimental de quel orage il est le fruit ». La « pierre de foudre » ( morceau
de verre amorphe quand la foudre tombe sur une roche) deviendra métaphore chez André
Breton pour désigner les illuminations étranges et poétiques du romantisme
allemand. Est-ce qu’il serait possible
de trouver des influences de cette littérature allemande dans les thèmes et
l’écriture de Mélik ? En effet, on sait peu que Mélik a écrit au moins six volumes de prose
philosophico-poétique qui enchaînent des
visions troublantes qui sont autant de projections des rêves et des obsessions
de son esprit (voir J.M. Pontier, La
démarche poétique d’Edgar Mélik, Mémoire de maîtrise, Université
d’Aix-en-Provence, 1988 et « Les écrits d’Edgar Mélik », dans Edgar Mélik, La part méconnue de son œuvre,
Editions du Château-musée Edgar Mélik, Cabriès, 2013). Et si Mélik avait créé,
avec ce tableau, son univers fantastique, produit du romantisme allemand et du pourvoir
surréaliste des images? Il
élève à la hauteur du mythe une rupture affective dans une atmosphère
électrique. Nous ne sommes plus face à un événement particulier (le geste) mais
nous sommes plongés dans un paysage étrange avec ce ciel immense, ce sol
tourmenté et d’étranges formes humaines et minérales. Ce n'est pas une représentation mais un rêve nocturne. La masse informe qui sépare l’homme de la
femme a pris l’apparence d’un arc électrique, d’une « pierre de foudre », symptôme dans l’image de l’énergie
affective soudainement pétrifiée. La main démesurée semble vouloir se détacher
du bras. La tête de la femme ondule dans l’espace comme pour se détacher de ce
cou fragile. Ces parties virtuellement coupées du corps renforcent l’
impression d’ «inquiétante étrangeté »
du tableau. Cette catégorie très particulière du sentiment esthétique a été étudiée par Freud (1919). Pour le
psychanalyste, certains contes fantastiques ne sont pas simplement angoissants,
ils manifestent des pulsions enfouies dans les couches anciennes de l’âme humaine
(enfance, animisme).
L’homme et la femme semblent nus mais l’apparence pourrait être
trompeuse. Chez cette femme trois boutons jaunes sont les indices d'un vêtement. Les formes musclées du corps de l’homme seraient celles d’un
vêtement qui colle au corps, vêtement que Mélik portait volontiers. « Je décide d’aller voir Mélik pour parler
justement de ces problèmes. Je le trouve chez lui, assis près de sa cheminée,
toujours en tenue de cavalier, c’est-à-dire culotte et bottes, avec à la main
sa cravache », dans « Stamboulian parle de Mélik », Armenia, juin 1976. Comment montrer la nudité tout en la déniant !
Photo parue dans Provence Magazine |
Tout
dans cette scène de rupture semble plastiquement irréel notamment la forme
féminine à la tête d’épingle et au corps massif. Dans un tableau antérieur sur
le thème contraire de la fusion du couple Mélik avait déjà joué de ce principe
qui fut une invention de Miro dans les années 20, reprise par Picasso, et
attestée chez un peintre aixois que Mélik connaissait, Gabriel Laurin.
Mélik, L’individuel transprésent, HST, 1952, 100 x 81 cm, collection
particulière
Gabriel Laurin d’Aix, Femme assise dans un fauteuil
(1956-1959)
Ce corps féminin massifié, comme ancré dans le sol, peut d’abord évoquer
une Vénus dite callipyge pour ses formes généreuses et la ligne du dos jusqu’aux fesses.
Mais cette masse si peu figurative fait signe vers une divinité très antérieure à l’antiquité, cette déesse-mère de
la préhistoire que les hommes imaginèrent comme un double magique de la
fertilité. Première figure anthropomorphique, elle a dû renforcer l’assurance de ces êtres
partis à la conquête de la nature au moyen de la chasse puis de l’agriculture (sur
la révolution symbolique de la religion néolithique voir J. Cauvin, Naissance des divinités, naissance de
l’agriculture, CNRS éditions, 1997).
Ces Vénus de la préhistoire présentent une très forte unité
stylistique (les attributs sexuels sont très prononcés, les bras sont à peine
esquissés et la tête est une simple sphère). On en connaît, paraît-il, 244
trouvées uniquement en Europe, et la plus récemment découverte date de 23.000
ans (la Vénus de Renancourt à droite).
Quand Mélik évoque la femme aimée elle
est de nature poétique et solaire. Au
contraire quand il s’agit de la rupture entre homme et femme Mélik réinvente
spontanément un archétype pour ce corps perdue.
Nous avons vu que Mélik se voulait écrivain autant que
peintre. Un extrait du 5 ° volume (Emerge,
1950-1962) pourrait être contemporain du tableau Rupture. Il a le mérite de faire se rencontrer image visuelle et image
verbale. Nous sommes face à une scène familièrement étrange, au sens de
Freud : « La femme des neiges. A la voir se mouvoir,
la grande femme bombée et promener son développement physique de colosse douce dans les joncs, Emerge
ralentit son allure et hennit de plaisir. C’est bon qu’elle occupe son espace
territorial et le fasse avec elle se mouvoir, c’est généreux, en bonne
maîtresse de ses aspirations… Il note : entre homme et femme, s’entendre
dans les déchaînements physiques obligatoires et supporter entre temps. »
Emerge (volume 5°/6 de l’Oeuvre poético-philosophique, Archives
du château-musée Edgar Mélik, Cabriès).
Au-delà
du style incantatoire ce qui frappe c’est l’évocation de la couleur blanche
et de ce féminin appliquée à colosse.
Ce mot très ancien désignait dans la religion archaïque des Grecs une pierre
grossièrement taillée, sans aucune valeur de portrait, mais qui matérialisait
la présence d’un mort, notamment quand le corps n’avait pas été retrouvé. Il ne
signifiait pas du tout la taille démesurée mais il relevait de la catégorie du
« double », de la psuché. « Le
colossos, statue-pilier ou
statue-menhir, n’est pas l’image du mort qu’il incarne et fixe dans la pierre,
c’est sa vie dans l’au-delà, cette vie qui s’oppose à celle des vivants comme
le monde de la nuit au monde de la lumière. Le colossos n’est pas une image : il est un « double »,
comme le mort lui-même est un double du vivant », J. P. Vernant,
« Figuration de l’invisible et catégorie psychologique du double : le
colossos » (1962), dans Mythe et
pensée chez les Grecs, 1996, p. 327.
Dans
ce système archaïque les images qui
peuplent l’esprit humain sont au nombre de cinq : la psuché (souffle du corps), le colossos
(statue grossière pour le mort), les visions nocturnes du rêve, l’ombre projetée d’un être
et l’apparition surnaturelle des dieux. L’expérience du rêve ne nous apprend-t-elle
pas que la pensée se manifeste autant par les images que par la parole ? Et si le travail du peintre qui figure et déforme suivait le travail du rêve ?
La
peinture de Mélik - notamment ce tableau hors du temps - semble provenir d’un monde situé entre le rêve
et la conscience éveillée, une image psychique quand les formes humaines
obéissent à des forces archaïques. Curieusement le processus à l’origine du
tableau recoupe la remontée des images archaïques qui caractérisa la sculpture
de Brancusi (1876-1957) et de Giacometti (1901-1966) dans les années vingt et
trente. Par le témoignage de son ami J.
Stamboulian on a le récit que Mélik faisait lui-même de sa visite à l’atelier de
Brancusi avant son départ de Paris en 1932, et du bouleversement que produisit
sur lui cette immense verrière remplie d’objets minuscules et polis (abstraction) à côté d’énormes blocs à
peine taillés dont se dégageait une étrange beauté (animisme). Cet atelier, Brancusi le concevait comme un lieu
spirituel où les objets archaïques ou abstraits invitaient au voyage de
l’esprit en lui-même (voir son intérêt pour le bouddhisme, trait également
marquant du jeune Mélik).
Brancusi dans son atelier (1933-34) |
Photographie (1958)
de Robert Doisneau de l’atelier après
la
mort du sculpteur
|
Brancusi, Le Premier Homme |
Le Baiser, 1911, cimetière Montparnasse |
Un témoignage de cette quête d’une vision non-figurative et
archaïque des êtres chez Brancusi est cette œuvre majeure de la sculpture
moderne, Le Premier Homme, petite
masse compacte de marbre clair, simple caillou rendu lisse, puis simplement
posé sur deux extraordinaires socles, l’un de bois et l’autre de pierre. Nous ne
sommes pas en présence d’une représentation mais d’un « double » originaire de l’homme. Un
être à peine reconnaissable qui permet de remonter le temps, de
l’abolir pour annuler la mort. Des photographies des œuvres de Brancusi avaient
été publiées en 1929 dans la prestigieuse revue Cahiers d’art (vol. IV, pp. 384-396).
Mélik, Le Baiser, c.1960, HSB,
165 x 52 cm, collection du Musée
Mélik racontait aussi qu’il était
rentré dans l’atelier de Giacometti en dépit de son absence, et qu’à son retour
le sculpteur n’avait pas du tout apprécié cette intrusion ! Que pouvait voir
Mélik dans cet atelier ? Des formes étranges, surréalistes ou archaïques, comme les Têtes-plaques,
les Statues-piliers ou le Cube qui étaient pour Giacometti autant
de recherches sur une présence visuelle de l’être humain qui échapperait à la
figuration réaliste. La vision fantomatique d'un peuple étrange et informe.
Giacometti, Tête qui regarde,
17 x 13 cm, 1928
Giacometti, Trois personnages dans un pré |
Que Mélik ait été curieux de cette crise de la
représentation chez les sculpteurs les plus modernes de sa jeunesse est peu
banal (croisement des arts visuels). C’est aussi une preuve supplémentaire de son intérêt pour les interrogations les plus déroutantes de la culture moderne
(surréalisme, nietzschéisme, fauvisme).
Finalement le tableau de Mélik est
profondément insolite et pourtant visuellement tout à fait lisible. Il contient
assez de ressemblance pour être familier et assez de dissemblance pour basculer
du côté de l’étrange. Cet « étrangement familier » que Freud
étudia comme une catégorie psychologique de l’art. Mélik nous met sous les yeux
une profonde transformation visuelle dont on aimerait connaître les forces
productrices. Comment déchiffrer l’intensité du figural qui n’est pas du
figuratif, du visuel qui n’est pas du visible ? La solution est peut-être
dans le croisement d’une double tradition, celle des formes plastiques et celle des forces psychiques. Nous avons
noté la quête de formes archaïques chez Brancusi et Giacometti et la permanence
de forces affectives symbolisant l’absence et l’invisible (le colossos - double après la mort - et le féminin sacré de la préhistorique). Dans le tableau de Mélik la douleur
psychique est partout, moins dans la femme quittée que dans la main coagulée de
l’homme qui s’éloigne, dans son corps rouge sang, dans cette « pierre de foudre », informe et
électrisée, et enfin dans ce sol crevassé de rouge. Le monde des éléments est
en empathie avec le drame invisible du désir et du deuil. Plus la peinture de
Mélik évoluera moins elle sera figurative tout en évitant l’abstraction (en
1950, pour une exposition à la galerie Da Silva, il inventera l’expression
insolite de « peinture réaliste inobjective »). Sa vision de la
condition humaine était à la fois lyrique et tragique, mais toujours en phase
avec les affects. « Emotion, réponse
toute spontanée à un désir profond d’autant plus qu’il est moins formulé, plus
tu es inattendue, plus durablement tu t’imprimes dans des êtres et t’exprimes.
Ne peut-on considérer la vie comme purement émotive et faire abstraction de
tout ce qui n’est émotion ? Car c’est là la manne tombée on ne sait d’où,
de quel ciel; c’est toi l’émotion. N’en percevons que le perceptible »,
Mélik, Archives du musée Mélik, Cabriès.
En quoi le style de l’image de Mélik est-il un compromis
entre des forces (psychiques) et des formes (culturelles) ? Qu’est-ce qui
produit spontanément cette dissemblance dans l’image ? Le corps peint, autant que le corps réel, n’est-il pas ce nœud indéchiffrable du physique et du
psychique ? G. Didi-Huberman a mené l’enquête sur la sculpture la plus
énigmatique de Giacometti, le Cube,
ce bloc polyédrique qui cache ce qu’il est pourtant – une tête d’homme (homme
qui est aussi gravé sur une des faces). La sculpture devient un « double » au sens de la psychanalyse
– ce qui nous préoccupe tout en restant invisible, inconscient et angoissant.
« Dans
la culture qui a inventé la plus parfaite statuaire figurative, le colossos apparaît en quelque sorte
comme un symptôme, une inquiétante étrangeté de la notion même d’image
sculptée : statue-pilier, statue figée archaïque, sans membres dégagés de
la masse, sans visage individualisé, sorte de menhir abstrait… massif et
opaque, il n’en est pas moins lié au monde des ombres, des rêves et des
fantasmes. Il procède donc explicitement d’une économie psychique… cet objet –
sculpture et image – se situe entre un problème de « vécu » et un
problème de «forme. »,
G.Didi-Huberman, Le Cube et le
visage. Autour d’une sculpture d’Alberto Giacometti, Editions Macula, 1993,
p. 220.
Giacometti, Le Cube, Bronze,
1934
Il n’est pas facile de rendre visuellement la rupture –
désir et deuil - entre l’homme et la femme, alors que la fusion s’y prête mieux
(le Baiser de Brancusi, 1912). Pierre
Bonnard, peintre que Mélik admirait, donne une version très figurative des
instants qui suivent l’amour sexuel. On pense à ce trait d’esprit de Rémy de Gourmont :
« L’amour est profondément
animal ; c’est sa beauté. », mais dans une version pessimiste
très fin de siècle (voir Physique de l'amour, 1903, essai d'une impitoyable lucidité à l'égard du mécanisme de l'amour chez les espèces animales, et par ricochet chez l'homme). Le paravent coupe le tableau et sépare les êtres.
Pierre Bonnard, L'homme et la femme, 1900, HST,
115 x 72 cm, musée d'Orsay
Quant à Rodin il a réussi à symboliser
la difficulté insurmontable des rapports amoureux par deux corps collés
dos à dos qui sont entraînés par des forces contraires. Mais pourquoi copier
les corps à la perfection si c’est pour les situer dans un espace purement
imaginaire ? C’est cette contradiction plastique que la sculpture de
Brancusi entendait surmonter (voir E.H. Gombrich, La Préférence pour le primitif. Episodes d’une histoire du goût et de
l’art en Occident, Phaidon, 2004)
Rodin, Fugit amor, 1885
De quelle rupture ce tableau de Mélik
est-il la trace figurative ? De quel désir et de quel deuil est-il le
symptôme ? De quelle femme ou de la Femme ? Par son économie de la
couleur, par son archaïsme de la main crispée par la douleur, par la réduction
élégante de cette tête féminine Mélik
invente une signification purement visuelle conforme à cette plongée vers des
formes non-classiques qui anima la sculpture d’avant-garde du Paris de sa
jeunesse. Autant Mélik a multiplié le corps solaire de la Femme, autant la
rencontre avec cet être semble insurmontable dans nombre de ses
« Couples ».
« La femme des
neiges. A la voir se mouvoir, la grande femme bombée et promener son
développement physique de colosse douce
dans les joncs, Emerge ralentit son allure et hennit de plaisir. C’est bon qu’elle
occupe son espace territorial et le fasse avec elle se mouvoir, c’est généreux,
en bonne maîtresse de ses aspirations… Il note : entre homme et femme,
s’entendre dans les déchaînements physiques obligatoires et supporter entre
temps. »,
Mélik, Emerge (Archives du château-musée de Cabriès).
Et si Mélik avait créé ses plus belles visions de la Femme
dans l’abîme qui sépare la fusion physique des corps et la solitude affective de l’artiste. A suivre…
Olivier Arnaud
Merci Olivier pour ce bel article qui va bien au delà de la simple analyse d'un tableau , fut-il énigmatique, en nous proposant des rapprochement avec sculptures -et quelles sculptures!- et peintures. Ta conclusion qui s'ouvre sur "un abîme" promet d'autres analyses critiques dont on ne se lassera pas.
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